Pour la force de sa nature, sa capacité à résister et son éloignement relatif qui assure un dépaysement certain.
Cette maison médiévale, située dans le centre historique d’Aurillac, est une des plus vieilles bâtisses de la ville. On part d'aujourd'hui avec des choix très contemporains et l'on remonte le temps, on cherche la trace... Les murs de pierre épais et les grosses poutres en bois ont tant de choses à dire ! Le « cantou », grande cheminée auvergnate, donne au grand salon un air de fête. Dès le Moyen Âge, cette cheminée constituait l’élément central de la maison paysanne et le centre de la vie de la famille.
En 1375, la maison est donnée à l'abbaye d'Aurillac : c'est une chapellenie, c'est-à-dire un don à l'Église en échange de prières pour le repos de l'âme du donateur. Elles reçoit les pèlerins, héberge des moines, on s'y recueille, on s'y repose. À la Révolution, elle redevient maison privée, accueille des familles, une échoppe, un séchoir dans ses combles. Elle se divise pour mieux se reconstruire en 2010 dans le respect de son histoire et la volonté de trouver une trace esthétique du Moyen Âge à nos jours.
D'abord la possibilité de ne rien faire, de se laisser vivre, de s'écouter... Les livres sont un des fils conducteurs de la maison, on peut choisir sa chambre selon ses affinités avec un auteur. Les pièces de réception du rez-de-chaussée permettent des moments d’une grande convivialité pouvant être animés par un imposant feu de cheminée. Le jardin clos confirme le charme monastique de l’endroit revu sous l’angle du bien-être. Ensuite peut venir le temps de randonner à la découverte des hauts plateaux et massifs volcaniques. Faire des escapades dans un buron, lieu ancestral qui servait à la fabrication des fromages dans les alpages, ou découvrir les églises romanes, des villes médiévales construites en rempart, et la force du basalte sous forme d'éperon, de coulée ou d'orgues...
À Aurillac une adresse fédère : le marché ! Très simple dans sa structure, il réunit des producteurs locaux et des produits qui font pâlir d'envie... Madame Dupont assure le relai en tant que quatrième génération de bouchers et choisit elle-même le bœuf Salers dans les fermes voisines. La ferme de Bruel a transformé le pounti traditionnel en petites bouchées apéritives. Le Cantal et le Salers descendent directement de la ferme sous forme de grosses tomes de vingt-cinq kilos. Le restaurant « Les Quatre Saisons » assure depuis de longues années une continuité dans la créativité, l'extrême qualité et la présentation de ses plats. « Le Mozart » privilégie, quant à lui, une cuisine traditionnelle aux inspirations méditerranéennes. Si on arrête de parler nourriture – ce qui est difficile dans cette région – je pense à Kate et au Jardin des Savons, un atelier de création de savons faits main selon une méthode traditionnelle de saponification, que l’on peut visiter et qui propose aussi des stages.
La maison se déploie sur quatre niveaux desservis par un escalier médiéval. Chaque chambre comprend son espace salle de bains. Au rez-de-chaussée se trouvent les pièces de réception et une grande cuisine. Le jardin clos, l'été, devient une pièce à vivre et conduit au sauna ou au pavillon des thés. Le tarif weekend comprend une troisième nuit offerte.
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